KNIFE DEFENSE

SELF PRO KRAV

knife defenseS’il est un domaine sensible en matière de self défense, c’est bien celui des armes blanches car chacun en la matière prétend détenir la vérité en fonction de telle ou telle méthode bien plus efficace que telle autre.
Notre but n’est donc pas d’entrer dans une polémique stérile mais tout simplement d’apporter une modeste pierre à l’édifice au vu de notre propre expérience de terrain. Autrement dit une réflexion et non une solution miracle.
L’humilité est de mise face à un objet tranchant voire perforant, et non contondant comme le bâton, ce qui rend certaines défenses très dangereuses voire impossibles à réaliser.
Le postulat de base à ne pas oublier est que 8 fois sur 10 la victime n’a rien vu venir et que pour les 2 fois restantes l’agressé est bien en peine de décrire les différentes phases de l’agression.
On comprend alors aisément que la fuite demeure la première solution
envisageable face à l’arme blanche.

Préambule

Le SPK est une méthode nouvelle de self défense fondée par le capitaine Jacques LEVINET, expert diplômé d’état ceinture noire 10e Dan de Self Pro Krav.
La discipline est désormais reconnue sur le plan international par la WOSD (World Organization of Self Defence) et par l’IAEB (International Association Europa Budo) qui regroupent en leur sein nombre d’experts mondiaux en arts martiaux toutes disciplines confondues.
Le SPK ou SELF PRO KRAV est dorénavant une marque déposée avec un cursus sportif et professionnel spécifiques. Il est représenté dans de nombreux clubs en FRANCE et à l’étranger.
Une forme plus sportive a été adaptée récemment pour les enfants.
Trois mots pour dire :

Self défense tout public (SELF) à base de techniques professionnelles du ROS ou Real Operational System (PRO) et de la Combativité (en hébreu KRAV)

« Bien qu’ayant travaillé avec les plus grands noms du Kravmaga en Israël et aux USA, le SPK s’en est nettement éloignée sur la majorité des techniques et ne peut donc faire l’objet d’un faux procès » précise le fondateur Jacques LEVINET qui a créé sa propre Académie AJL

Le champ d’action du Knife Defense SPK

C’est une condition sine qua non de sa réussite. Il existe en gros deux profils d’agresseurs au couteau, les professionnels ou expérimentés de la lame et les novices déterminés.
Dans le premier cas, la franchise nous oblige à avouer qu’il n’y a pas grand chose à faire face à une menace du type « Étranglement commando en tenue inversée de lame sous la gorge » ou « manipulations à l’indonésienne ». Ces situations extrêmes feront sûrement l’objet d’une prochaine vidéo.
Cantonnons nous donc en un premier temps à l’hypothèse la plus répandue de l’agresseur qui se saisit d’un couteau sous l’effet de la colère ou de la vengeance pour frapper à répétition dans une folie meurtrière et sans discernement ni calcul.

knife defenseL’impossible et le possible

Le Knife Defense SPK bannit toute technique superflue pour ne retenir que la quintessence de la réalité.

Ce qui est impossible

• Déterminer un niveau d’attaque : Car l’agresseur est toujours libre de son choix et n’est ni un cobaye ni en démonstration.
• Déterminer une vitesse d’attaque : Car la motivation de l’agresseur amplifie sa rapidité d’attaque.
• Prévoir une façon d’être saisi : En fonction des circonstances, l’agresseur ne sait pas à l’avance sa façon d’appréhender. Il est donc présomptueux de le faire à sa place
• .Saisir un bras armé : Car une attaque bloquée est répétée instinctivement, souvent au même endroit dans le meilleur des cas, d’où l’impossibilité et le danger de toute saisie même après une percussion.
• Désarmer par une clé : Car elle est dangereuse dans certains cas (griffe, push dagger, carte affûtée, double lame etc…) comme il est démontré dans la vidéo. La clé reste un moyen accessoire et non une finalité de désarmement.
• Une menace sans saisie : Car l’agresseur maintient toujours sa victime pour assurer sa menace et impressionner.

Ce qui est possible

• Anticiper un angle d’attaque : L’armé du bras du couteau permet de prévoir deux façons d’attaquer, soit circulaire soit revers.
• Anticiper un style d’attaque : La tenue du couteau (orientale, pic à glace, rasoir, piquée) laisse pressentir, sans être formel, le mode opératoire de l’agresseur.
• Enrouler le bras armé : Cette technique rapide, facile et sécurisante évite la répétition des coups et permet un enchaînement de ripostes facilitant le désarmement.
• Désarmer par percussion : Techniques rapides et efficaces d’atémis de coude, de genou, de poing et autres surfaces dures sur les articulations ce qui évite la dangerosité de toute saisie de la main armée.

Le 360° made in SPK

Un réflexe naturel sans parasitage : Educatif connu mais dans le SPK on ne programme pas l’élève en fonction d’un chiffre correspondant à un niveau d’attaque. Parades ripostes réflexes simultanées restent naturelles avec le recul permanent du bassin. A cette fin le défenseur monte naturellement ses bras en « aile de poulet » pour bloquer le plus haut possible puis les déploie vers le ciel pour parer en toit.
Le 360° revers : Libre choix du niveau (haut ou bas) et de la tenue (orientale, rasoir, pic à glace) ce qui oblige le défenseur à se déplacer dans la bonne direction pour assurer la riposte dans le même temps.
Le 360° dissimulé : Une fois l’élève expérimenté à cette coordination réflexe, on augmente la difficulté. L’attaquant cache son couteau dans le dos et porte des attaques non cadencées, dans la tenue de son choix, à des niveaux différents, en droitier ou en gaucher.
Le 360° latéral et arrière : Pour mieux intégrer ces défense lors des attaques multidirectionnelles.
Le 360° enchaîné : Enchaînement immédiat après la parade riposte réflexe pour intégrer les schémas techniques d’enroulement du bras armé, des ripostes simultanées et du désarmement.
Le 360° marqueur : Les attaques sont réalisées avec un feutre rouge face à l’élève vêtu d’un tee shirt blanc. Les impacts éventuels attestent d’une mauvaise technique ou d’un réflexe tardif.

Si le 360°en Knife Defense SPK représente le « kata » des arts martiaux, encore faut-il, tout comme les bunkaï, les interpréter

knife defenseModus operandi Knife Defense SPK

La technique SPK au couteau reste toujours la même en amont et en aval pour la restituer sans parasitage de doutes. La rue n’est pas un lieu d’entraînement et l’individu armé n’est ni un partenaire, ni un combattant, ni un adversaire mais tout simplement un agresseur qui en veut à notre peau.

Sur les menaces
A l’inverse d’une menace mains nues, on ne réagit jamais immédiatement face à une menace de couteau pour mieux gérer son stress et sa riposte

• Fixer la menace par la dissuasion vocale pour temporiser.
• Extérioriser sa peur pour renforcer l’assurance psychologique de l’agresseur
• Simuler la douleur pour détourner l’attention de l’agresseur
• Positionner ses pieds dans le sens du déplacement pour gagner un temps
• Sur les menaces de dos, se coller à la lame et regarder par dessus l’épaule, dans le sens inverse du déplacement, pour vérifier la tenue du couteau.
• Multiplier les ripostes sur les points sensibles avant le désarmement car l’agresseur est peut-être drogué.
• Désarmer avant d’amener au sol pour éviter une chute inopinée et non contrôlée avec l’agresseur armé
• Fuir si on est civil (en récupérant si possible la lame) et maîtriser si on est professionnel.

Sur les attaques

• Se positionner en appuis décalés et se désaxer pour sécuriser sa défense
• Sur les attaques latérales et arrières, se baser sur le réflexe du 360°
• Parade et riposte dans le même temps.
• Enroulement du bras armé pour éviter la répétition de l’attaque
• Ripostes enchaînées pour amoindrir
• Rester collé à l’agresseur pour éviter tout retour de lame
• Désarmement par atémis des parties dures (coude, genou, poing…)
• Se servir de l’agresseur en bouclier si plusieurs agresseurs

Spécificités du Knife Defene SPK

• Ne jamais être sûr de rien face à l’arme blanche
• Travailler psychologiquement l’instinct de survie par des exercices SPK
• Ne pas prêter d’intention à l’agresseur en fonction de nos techniques
• Simplifier les techniques qui seront souvent identiques face aux objets contondants.
• Penser aux armes blanches par destination (fourchette – ouvre lettres – stylo – ciseaux – tournevis – stylo – hache – etc.…)
• S’exercer aux vociférations des menaces et aux cris de l’attaquant
• Considérer la lame comme porteuse potentielle de virus (seringue, rasoir etc..)
• Jouer le rôle de l’agressé dans sa relation avec l’agresseur
• S’entraîner au ralenti au couteau réel pour démystifier et sensibiliser
• Travailler dans un cercle à l’entraînement face à plusieurs agresseurs pour être à même d’augmenter la restitution en réel.
• Le désarmement est une priorité et la clé une finalité et non l’inverse
• Se remettre en question et savoir évoluer dans ses techniques
• Reconnaître que certaines menaces ou attaques sont impossibles à parer
• Avoir un retour de terrain grâce notamment au ROS (Real Operational System) fondé par le Capitaine LEVINET au profit des unités spéciales
• Compléter le SPK par les « Operational Locks » et les atouts du « ROS » et de la « Canne Défense Jacques LEVINET » pour ouvrir son champ visuel.

« Ma seule prétention dans cette réflexion sur le couteau est de sensibiliser civils et professionnels sur le danger des schémas stéréotypés d’attaques ou de menaces et de se méfier des méthodes invincibles. Nombreux sont ceux qui, pour les avoir essayé en situation réelle, ne sont plus là pour en parler »

 

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A propos AJL

Capitaine Jacques Levinet Expert International Self Défense et Police Fondateur ceinture noire 10e Dan Self Pro Krav, Canne Défense, Bâton Défense et Police Training ROS.
Lien pour marque-pages : Permaliens.

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