La méthode du SELF PRO KRAV (SPK), fondée par le Capitaine Jacques Levinet, se fonde sur les grands principes suivant lors des attaques à mains nues, avec armes contondantes et armes blanches.
Défenses contre mains nues
La majorité des agressions de rue se font à mains nues et se résument essentiellement à des coups de poings et des coups de pieds pour les attaques à distance et sur des étranglements debout ou au sol pour les assauts au contact. Le second volet de la violence à mains nues concerne les menaces matérialisées par les saisies en tout genre dont nous montrerons quelques exemples dans les chapitres sur les femmes et les enfants. Les techniques du SPK se résument à la réaction réflexive immédiate de survie en cas d’étranglement (dans les 3 secondes après l’agression) ou, si la vie n’est pas directement en danger, à l’adoption d’une attitude d’apaisement et d’explications verbales avec une garde fermée et les mains en supination (paumes vers le haut).
Défenses contre armes contondantes
La spécificité du SPK dans ce genre d’attaques avec bâton, batte, manche de pioche ou autres nerfs de bœuf est de simplifier au maximum la défense par la restitution du réflexe conditionné des EPL (Esquives plongeantes) quand l’assaut est anticipé et des EREP (Esquives Rotatoires Extérieures Protégées) ou ERIP (Esquives Rotatoires Intérieures Protégées) lors des agressions inattendues.
Le développement de l’instinct de survie prévaut sur l’apprentissage de la technique, qui ne devient qu’accessoire, si l’on veut obtenir un résultat effectif et immédiat. Autrement dit, mieux vaut ne pas prendre le coup que d’apprendre une technique inutile si l’on est touché.
Défenses contre armes blanches
Le couteau, ou tout objet de même nature, a la particularité à la fois de couper, de trancher et de perforer, ce qui oblige à une extrême prudence dans les techniques défensives. Rien ne sera jamais meilleur que la fuite mais elle est parfois impossible d’où la mise en place de réflexes conditionnés SPK.
La double action simultanée prévaut en l’occurrence, à savoir bloquer et riposter en même temps. Ce qu’il faut absolument retenir c’est de fixer la menace par le positionnement des pieds, le placement des mains, la parole, la simulation de peur et son impact psychologique sur l’agresseur. Le réflexe conditionné du SPK est ici poussé à son paroxysme dans l’esprit du samouraï, à savoir que nous n’avons qu’une seule chance de nous en sortir. Pas de fioritures, pas de clé superflue, pas de saisie dangereuse de l’arme. Autrement dit, pas de technique irréaliste et irréalisable. L’instinct de survie, par une technique simple et directe, doit mettre en œuvre toute notre volonté mentale de ne pas mourir.
L’atout des techniques du SPK contre les attaques ou les menaces avec couteau est la similitude de restitution des défenses apprises lors de l’entraînement.
Par ailleurs, une mise en attention constante est faite dans le SPK sur le fait qu’il n’existe pratiquement pas de menaces sans saisie, une donnée qui change complètement les possibilités de défense.
Enfin les armes cachées, de type griffe ou push dagger ou autres cartes de crédit affûtées, retiennent toute notre attention sur le danger de certaines techniques de défense.